• Human Rights Watch dénonce les crimes commis par les belligérants

    Human Rights Watch (HRW), ONG américaine se consacrant à l'observation de la situation des droits humains dans le monde, et dont la crédibilité est reconnue, a dénoncé recemment un massacre de 190 civils de la région de Lattakié par des troupes de jihadistes extremistes au début du mois d'Aout dernier. Dans un autre rapport, l'agence a dénoncé également l'utilisation d'armes prohibées et le bombardement des écoles par les forces du gouvernement actuel de Damas. Voici des extraits de deux articles de "l'Orient le jour" à ce sujet:

    HRW dénonce un massacre perpétré par des rebelles en pays alaouite  

     
     
     massacre de civils en pays alaouite
    OLJ/Agences | 11/10/2013
     
     
     


     
    SYRIE En août dernier, au moins 190 civils ont été tués, dont 57 femmes et 18 enfants. Parmi eux, au moins 67 ont été exécutés.

    Au moins 190 civils ont été tués dont 67 exécutés, et 200 pris en otage dans des villages alaouites en Syrie par des groupes jihadistes et rebelles début août, rapporte Human Rights Watch dans un rapport diffusé vendredi.

    Dans son rapport de 105 pages, l'ONG indique avoir mené une enquête sur place et interrogé 35 personnes, y compris des survivants de l'attaque menée par des rebelles contre dix villages alaouites le 4 août dans la province de Lattaquié, fief du président Bachar el-Assad.

     

    Ce jour-là, au moins 190 civils ont été tués, dont 57 femmes et 18 enfants, selon l'ONG, qui a compilé une liste de noms de ces victimes.

    Parmi eux, au moins 67 ont été exécutés alors qu'ils n'étaient pas armés ou tentaient de fuir, selon HRW qui a rassemblé des éléments montrant qu'il s'agissait de civils non-combattants, n'ayant rien fait qui puisse menacer, ou laisser croire qu'ils menaçaient les assaillants.

     

    Selon HRW, au moins 20 groupes ont participé à l'opération au cours de laquelle ils ont conquis ces dix villages, repris le 18 août par les troupes du régime.

    destructions en pays alaouite

     

     

     

    Mais d'après l'ONG, les cinq principaux "organisateurs" et "exécuteurs" de l'attaque du 4 août étaient des groupes jihadistes comme l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le Front Al-Nosra -tous deux affiliés à el-Qaëda- et Jaich al Mouhajirine wal Ansar, mais aussi des groupes rebelles islamistes comme Ahrar al Cham et Souqour al-Izz.

    L'EIIL et Jaish al-Mouhajirine wal Ansar retiennent toujours plus de 200 civils comme otage, en majorité des femmes et des enfants, indique en outre l'ONG.

     

    Ces groupes ont fait connaître leur participation à ces attaques via des vidéos et des communiqués, dont certains ont permis de corroborer le rapport de HRW. L'opération semble avoir été en grande partie financée par des donateurs basés dans le Golfe, écrit HRW.

     

    Ce qui est moins clair est le rôle des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), la branche armée de la principale coalition de l'opposition, qui est soutenue ouvertement par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les pays sunnites du Golfe. Dans une vidéo mise en ligne le 11 août et filmée, semble-t-il, dans la province de Lattaquié, le chef de l'ASL, Salim Idriss, déclare que ses hommes ont pris part "dans une large mesure" à l'offensive.

    Mais Lama Fakih, qui a enquêté pendant plusieurs jours en septembre pour HRW dans la province de Lattaquié, et a parlé à cette occasion à des habitants, à des miliciens, des soldats, des médecins et des responsables, a dit ne pas être en mesure de confirmer si l'ASL était présente le 4 août lorsque les atrocités ont été commises.

     

     

     

     

     

    "Ces combattants ont lancé l'attaque le 4 août, le premier jour de la fête du Fitr marquant la fin du moins du ramadan (jeûne musulman). Ils ont franchi les positions de l'armée gardant la zone et sont entrés dans plus de 10 villages alaouites", indique HRW, citant entre autres Barouda, Nbeité, Blouta, Abou Makké.

    Les alaouites -une branche du chiisme- sont une communauté minoritaire en Syrie à laquelle appartient le clan Assad. La majorité de la population syrienne, tout comme les rebelles qui tentent de renverser le régime depuis plus de deux ans, sont des sunnites.

     

    Des villageois ont raconté à l'ONG comment ils ont tenté de fuir alors que les combattants "ouvraient le feu sans discernement, et dans certains cas, tirant délibérément sur les résidents". "Dans certains cas, les combattants ont exécuté ou abattu des familles entières", poursuit-elle.

    "Ces abus (...) sont une opération planifiée contre la population civile dans ces villages alaouites", a estimé Joe Stork, le directeur par intérim de HRW pour le Moyen-Orient, l'ONG estimant qu'il s'agit de "crimes contre l'Humanité".

     

    Depuis la militarisation de la révolte en Syrie, au départ pacifique avant d'être réprimée dans le sang par le régime, des ONG et organisations de l'ONU ont dénoncé à plusieurs reprises des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par les forces gouvernementales, relevant des crimes semblable commis par l'opposition armée, mais à une échelle beaucoup plus limitée.

     désolation de la destruction en Syrie

    HRW dénonce le recours à des bombes à effet de souffle contre des écoliers

       
     
     
     
    02/10/2013

     

    Human Rights Watch a dénoncé hier le recours par l’armée syrienne aux bombes à effet de souffle contre les civils, dont des écoliers. 
    Dimanche, au moins 16 personnes, en majorité des lycéens et des enseignants, ont été tuées dans un raid de l’aviation du régime syrien contre un établissement scolaire à Raqqa, ville rebelle du nord du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
    enfants syriens
    Pour Priyanka Motaparthy, chercheur sur les droits des enfants à HRW, ce raid aérien « a coûté la vie à de nombreux enfants et montré aux autres qu’ils risquaient leur vie en se rendant à l’école ». Selon HRW, dans cette attaque, l’armée a eu recours aux bombes à surpression thermobarique ou à effet de souffle. « La nature des blessures dues aux éclats et la chair brûlée visibles sur les victimes témoignent de l’utilisation de bombes à surpression thermobarique » qui « frappent de manière aveugle », dit l’ONG internationale. Pour HRW, l’attaque contre les écoles est « une violation du droit international », et leurs auteurs commettent des « crimes de guerre ». 
    « La polio de nouveau signalée en Syrie Noel de tristesse en Syrie »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    1
    Samedi 2 Novembre 2013 à 01:36

    Juste une petite précision mais qui doit être relevée, l'attaque a sans doute eut lieu le jeudi 8 août, le premier jour de l'aid, ce qui constitue un crime supplémentaire et résume l'absurdité du conflit. C'est à croire qu'il s'agit de deux religions différentes...

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :