• Pas de répit pour les civils, la boucherie continue!

    Pas de répit pour les civils, la boucherie continue!

    Nous faisons face à une situation quasi-désespérée, le gouvernement central qui semblait prendre le dessus il y a un an quand Homs a été pacifiée (mai 2014), se trouve dans l'incapacité de sécuriser les populations civiles d'Alep ou de Damas, un président qui continue de lutter et de croire à la survie de son monde, mais on est obligé de constater qu'il est particulièrement faible, sa seule stratégie semble être d'abattre des gens qui seraient dans le camp en face. On aurait souhaité qu'il mette un terme aux combats, quitte à tuer beaucoup de rebelles, mais assurer au moins une vie normale aux citoyens, sans quoi tout le système gouvernemental risque de s'effondrer!

    On parle déjà de partition "à la yougoslave", de tensions à la tête du régime, de ras le bol iranien. Je pense qu'il faudrait faire l'impossible pour provoquer un retour des observateurs de l'ONU, et même des casques bleus pour séparer les belligérants.

    Le rôle de la Turquie, de l'Arabie Saoudite et du Qatar, n'aident pas à résoudre le conflit, au contraire. On ne sait plus à quel saint se vouer, ou plutôt sur quelle autorité s'appuyer! puisqu'il s'agit bien de cela, une autorité est nécessaire pour rétablir l'ordre, un ordre minimal qui serait à même d'empêcher une somalisation du pays. Une partition est préférable au chaos. Le dernier rapport d'Amnesty International évoque "le cercle de l'enfer" à propos des bombardements incessants sur les quartiers d'Alep, mais je me demande si ce n'est pas un peu exagéré pour pousser davantage à une intervention des avions de l'OTAN dans un remake de no-fly-zone si chère aux Américains. On en vient à penser que si ça pourrait empêcher les bombardements aveugles massacrant littéralement les civils, alors pourquoi pas? Le problème c'est qu'on ignore les conséquences d'une telle action, comme celle d'une intervention militaire turque qui ne ferait que confirmer l'internationalisation du conflit.

    Avec l'avancée des fous de Dieu qui sont prêts à tout faire sauter avec leurs camions-bombes-kamikazes, et l'impuissance de la coalition internationale, on observe une accentuation de l'engagement confessionnel, que ce soit en Irak ou en Syrie pour défendre Damas, capitale meurtrie désignée comme la prochaine cible des 'Daawech' (terme qui signifie le multiple de Daech, comme pour parler d'un monstre diffus qui menacerait les arabes). Si toutes les forces ne sont pas engagées pour protéger cette vieille cité, alors le résultat sera vraiment lamentable. Déjà l'Iran presse les dirigeants syriens à redéployer l'armée sur la Syrie utile, quitte à négocier le sort d'Alep ou même à l'abandonner, afin de maintenir des points stratégiques et relativement sûrs et aussi pour éviter une dispersion des milices du Hezbollah face à leur ennemi commun. 

    Atroce agonie des peuples de Syrie! Quand verrons nous un début de solution? un renversement des tendances meurtrières? Seulement par l'intervention d'une force plus grande que les assaillants sur le terrain, ou par l'épuisement des groupes armés qui s'affrontent, et je pense que les grands pays qui observent prudemment misent sur cette option pour imposer, éventuellement, un règlement durable au conflit. Il y a peu d'issues. Le massacre continue. Le dialogue ne servira à rien s'il n'y a pas de mise en échec de l'une des parties au moins!

    Faraj

    Syrie: Amnesty dénonce les "crimes contre l'humanité" à Alep

     

    ZEIN AL-RIFAI/AFPDes familles syriennes lors d'un bombardement des forces du régime le 29 avril sur Alep

    Les forces du régime syrien commettent des "crimes contre l'humanité" en bombardant de manière aveugle la ville d'Alep, a accusé mardi Amnesty International en critiquant aussi les "crimes de guerre" perpétrés par les rebelles.

    Dans un nouveau rapport, l'organisation de défense des droits de l'Homme affirme que les raids incessants de l'armée de l'air contre l'ancienne capitale économique du pays en guerre ont contraint les habitants "à mener une existence souterraine".

    Elle condamne "les terribles crimes de guerre et autres abus commis quotidiennement dans la ville par les forces gouvernementales et les groupes de l'opposition". "Certaines actions du gouvernement à Alep équivalent à des crimes contre l’Humanité", selon elle.

    Le rapport critique surtout le recours par le régime aux barils d'explosifs dans ses frappes, une arme dénoncée par les organisations de défense des droits de l'Homme comme particulièrement destructrice et qui tue de manière aveugle.

    "En visant de manière délibérée et continuelle les civils, le gouvernement semble avoir adopté une politique insensible de punition collective contre la population civile à Alep", affirme le directeur du programme Moyen-Orient/Afrique du Nord d'Amnesty, Philip Luther.

    ZEIN AL-RIFAI/AFPVue en date du 29 avril 2015 de la ville d'Alep en ruines

    Le président Bachar Al-Assad a toujours nié l'usage par son armée de telles armes, malgré les affirmations contraires des militants, des ONG et de pays occidentaux.

    Le recours aux barils explosifs suscite "une terreur pure et une souffrance insupportable", assure Amnesty.

    L'ONG critique aussi les groupes rebelles présents à Alep, une ville divisée depuis 2012 entre l'est aux mains des insurgés et l'ouest contrôlé par le régime.

     

    Le rapport assure que les rebelles ont commis des "crimes de guerre" en utilisant "des armes imprécises comme les obus de mortier et des roquettes artisanales fabriquées à partir de bouteilles de gaz surnommées (par les rebelles) 'les canons de l'enfer'".

    Les projectiles, tirés régulièrement par les rebelles contre la partie occidentale de la ville, ont causé, selon Amnesty, la mort de 672 civils en 2014.

    Fadi al-Halabi/AFPDes enfants tués par l'explosion d'une bombe sur leur école le 3 mai 2015 à Alep

    Durant la même année, les barils d'explosifs ont tué plus de 3.000 civils dans la province d'Alep, ajouté l'ONG.

    La rapport fait également état, documents à l'appui, de "la torture à grande échelle, des détentions arbitraires et des élèvements menés aussi bien par le gouvernement que par les groupes d'opposition armés".

    Face à l'insécurité, plusieurs hôpitaux et écoles ont choisi d'emménager dans des sous-sol ou des bunkers souterrains, selon l'ONG.

    Amnesty, dans ce contexte, fustige l'incapacité de la communauté internationale à punir les abus et violations en Syrie, la décrivant comme "l'expression d'une froide indifférence" qui encourage l’impunité.

    "La persistance de l'inaction est interprétée par les auteurs de crimes de guerre et contre l’Humanité comme un signe qu'ils peuvent continuer à tenir la population d'Alep en otage sans crainte de châtiment", assure Philip Luther.

    Il insiste pour que le conflit en Syrie soit transféré à la Cour pénale internationale afin que les belligérants "soient traduits en justice".

    source: http://www.lechorepublicain.fr/

     

    « Un ciel bleu (Azraq) est-t-il porteur d'espérances?Muhammad Wassim Maaz, le médecin qui voulait sauver les enfants d'Alep »

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